Seconde 5
Le cycliste roule à allure modérée. Il a une voie libre devant lui, feu vert. S’il va tout droit, il a la priorité sur tous les autres usagers.
Est-ce que le cycliste a une vitesse inadaptée à la situation ?
Non : Le cycliste, prioritaire, voie libre, ne va pas plus vite que l’automobiliste parallèle alors que cet automobiliste parallèle s’apprête à tourner à droite et est gêné devant lui par un autre qui commence à le faire.
Attention à la perception de vitesse des dashcam.
Seconde 6
Le cycliste est à environ 2 mètres du feu. Il a toujours sa voie libre, feu vert, toujours prioritaire.
Un automobiliste avançait à vitesse très réduite jusqu’à l’espace l’espace de stockage permettant de tourner à droite, à environ 5 mètres devant. Il n’est pour l’instant pas engagé dans le carrefour.
Le cycliste était-il assez loin pour que l’automobiliste s’engage ?
Non : On peut avoir une idée des distances en regardant le mobilier urbain et la signalisation au sol. Si les potelets sont espacés de 1 mètre entre eux, il y a environ 2 mètres entre le cycliste et le feu, puis probablement 2 mètres ou un peu moins entre le feu et la fin de l’îlot en amande.
On peut compter 5 mètres, ce qui n’est pas « loin » pour couper la route à un véhicule prioritaire en mouvement. On voit d’ailleurs que ça coince puisque ça provoquerait un accident si le cycliste ne s’arrêtait pas.
Le bon critère est qu’en s’engageant l’automobiliste forcerait le cycliste à s’arrêter pour le laisser passer. Les règles de priorités sont présentes justement pour régler ces cas là.
La visibilité est bonne pour les deux usagers. L’automobiliste s’attend à des cyclistes vu que l’un d’eux vient justement de passer devant lui. Il aurait dû regarder à sa droite, tourner la tête pour être en vision directe et se pencher légèrement vers l’avant s’il y a lieu pour éliminer son angle mort.
L’automobiliste peut et devrait s’arrêter là, au niveau de la ligne de démarcation peinte au sol, pour céder la priorité avant de s’engager.
Est-ce que l’automobiliste avait la priorité ?
Non : Il est censé céder la priorité aux usagers de la piste cyclables (R417-3)
Prioritaire, voie libre, automobiliste en capacité de s’arrêter avant de s’engager, il est attendu du cycliste qu’il continue sa route tout en prêtant attention.
Est-ce que le cycliste devrait s’arrêter ou s’apprêter à céder la priorité ?
Non : Il est prioritaire, voie libre. Les autres usagers sont là où ils devraient être pour respecter les priorités en place, à vitesse qui leur permet de le faire. Pour faciliter les manœuvres de tout le monde le cycliste devrait au contraire continuer sa route à vitesse raisonnable.
Seconde 7
L’automobiliste a fait le choix de ne pas s’arrêter et de s’engager. Ce faisant, il fait un refus de priorité.
Est-ce que le fait que l’automobiliste s’engage en premier change la priorité ?
Le cycliste, prioritaire, s’est engagé lui aussi sur le carrefour. Sa voie est désormais bloquée par l’automobiliste.
Seconde 8
Le cycliste s’arrête avant le choc.
Il s’est passé environ 1 seconde entre le moment où l’automobiliste passe la ligne de démarcation en décidant de s’engager au lieu de s’arrêter, et le moment où le cycliste prévient l’accident en s’arrêtant.
Le fait que le cycliste ait à s’arrêter démontre le refus de priorité de l’automobiliste.
Le cycliste a-t-il manqué d’anticipation ?
Non : Le cycliste a réussi en moins d’une seconde à éviter le danger créé par l’automobiliste. S’arrêter en 1 seconde montre au contraire une vitesse adaptée et une bonne anticipation du risque.
Conclusion
L’automobiliste a fait un refus de priorité.
Le cycliste a eu le comportement attendu avec une vitesse adaptée à la situation et une anticipation qui lui a permis de s’arrêter en une seconde quand l’automobiliste s’est engagé à tort.
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