On ne s’arrête pas sur une bande cyclable (R417-11).
Même pour deux minutes, quitte à aller plus loin et marcher un peu.
I.-Est considéré comme très gênant pour la circulation publique l’arrêt ou le stationnement :
1° D’un véhicule sur les chaussées et voies réservées à certaines catégories de véhicules, hors nécessité absolue
Article R417-11 du code de la route
Garder les voies réservées libres permet que les usagers à risque restent protégés. Contourner un véhicule arrêté sur une bande cyclable présente en effet un risque important pour les cyclistes, les automobilistes ayant tendance à ne pas anticiper la manœuvre, voire à faire un dépassement punitif. Ce type de situation crée des morts, et il est arrivé que le propriétaire du véhicule mal stationné soit considéré co-responsable du décès.
Dans tous les cas, ne bloquez jamais un double-sens cyclable. C’est un danger mortel pour les cyclistes qui devront déboîter à contre-sens sans voir ni être vus.
Dans le cas de voies bus, taxi ou véhicules d’urgence, laisser la voie libre permet à ces véhicules dont la circulation fluide est prioritaire de continuer leur avancement sans gêne.
De façon générale, on s’arrête à droite sur la voie générale, en laissant les voies bus, bandes cyclables et trottoirs libres. Les véhicules suivants pourront dépasser par la gauche, avec les règles de dépassement habituelles.
Le positionnement est identique dans le cas d’un double-sens cyclable. Du fait de leur gabarit, les automobilistes suivants auront une parfaite visibilité des cyclistes venant d’en face et se feront facilement voir de ces derniers.
Dans le cas d’un sens unique, l’arrêt à gauche est autorisé (R417-1). C’est celui à utiliser s’il existe une bande cyclable ou une voie bus à droite, afin de la laisser libre. Les dépassements éventuels se feront alors par la droite, en laissant la priorité et la pleine visibilité aux usagers les plus à risques (ici les cyclistes) ou aux usagers dont la circulation doit rester fluide (transports publics pour une voie bus).
L’arrêt n’est interdit que si la chaussée contient plusieurs voies séparées par une ligne continue et qu’il serait impossible de vous dépasser sans franchir cette ligne continue (R417-10).
Là, ne vous arrêtez pas. Allez plus loin, quitte à marcher un peu ensuite. Votre confort ne prime pas sur les autres.
Si l’arrêt est vraiment indispensable malgré tout, gardez les règles précédentes et arrêtez-vous à droite de la voie générale en laissant les voies bus, les bandes cyclables et les trottoirs libres.
L’arrêt dans ce cas est une infraction de quatrième classe (peu grave) alors que l’arrêt sur bande cyclable, sur voie bus ou sur trottoir est une infraction de seconde classe (grave). La page « Où puis-je m’arrêter » décrit plus précisément cette hiérarchie.
L’échelle du code de la route montre de façon indiscutable la marche à suivre, même si elle est contre-intuitive pour nombre d’automobilistes qui ne sont habitués à prendre en compte que les automobiles dans leurs arbitrages.
Tout ceci est vrai aussi si vous risquez de gêner voire bloquer la circulation. De toutes façons, vous n’en avez que pour deux minutes, non ?
Pour être complet, la loi prévoit la possibilité de s’arrêter sur une voie réservée en cas de « nécessité absolue ».
Selon toute vraisemblance, si vous avez la possibilité de vous arrêter sur la voie générale sans créer un danger encore plus grave que celui que vous créeriez pour les cyclistes, ce n’est pas une nécessité absolue. La crainte de gêner d’autres automobilistes n’apparaît dans tous les cas pas en être une.
Laisser un commentaire